Aux étudiants de Lyon 1
Affiche (pdf)
A la suite du secondaire, la grande majorité des
universités françaises se lancent dans un
mouvement de contestation contre la destruction de l'Education
nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
engagée par le gouvernement.
- UNIVERSITÉS
EN GÉNÉRAL : baisse des budgets,
baisse du nombre de postes (enseignants, chercheurs, personnels
techniques et administratifs), gestion comptable de la recherche et de
l'enseignement. Conséquence : baisse de la
qualité du service public d'éducation et de
recherche.
- ETUDIANTS
: L'autonomie de l'Université annonce la fin des
diplômes nationaux, la réduction de l'enseignement
aux impératifs économiques, et sans aucun doute
l'accroissement significatif des droits d'inscription (en
février dernier, le CA de l'université
Paris-Dauphine a voté une augmentation moyenne de 800 euros
de ces derniers, avant de faire marche arrière). Le CAPES
et l'AGREGATION sont destinés à
disparaître, et
à terme les prochains enseignants seront puisés
dans les titulaires du master enseignement, ce qui implique la perte du
statut de fonctionnaire, la précarisation, la
dépendance au pouvoir local et l'absence de salaire
l'été.
- ENSEIGNANTS-CHERCHEURS
: un projet qui détruit notre statut et notre
indépendance. Il impose la modulation de nos
services d'enseignements, ce qui n'ira certainement pas dans le sens
d'une amélioration de la qualité des cours, et
ceci à euro constant (au mieux !).
- CNRS :
disparition programmée de cet organisme
indépendant du pouvoir qui nous est envié dans le
monde entier. Pilotage politique de la recherche (toute l'histoire des
sciences et des techniques démontre que c'est une erreur).
L'AG de notre
Université du 11/12/08 a voté son opposition
à cette déstructuration
du service public d'enseignement et de recherche. Pour
agir, elle a décidé le blocage du CA (fait), et
surtout en ce qui vous concerne, le refus de donner les notes des
prochains examens à l'administration. Nous vous devons une
explication :
- nous avons décidé de ne pas transmettre les
notes à l'administration, mais de remettre les copies au
recteur, en présence de la presse.
- la grève administrative est, dans un premier temps, la
façon la moins radicale de s'opposer à ces
réformes. Ce n'est évidemment pas contre les
étudiants que cette rétention est
dirigée, mais afin de faire pression nationalement sur le
gouvernement et de créer une dynamique globale de
mobilisation.
- elle n'implique au pire qu'un décalage de calendrier
administratif, mais les cours du second semestre devraient
être assurés.
L'organisation du second semestre peut tout à
fait être faite (certes plus difficilement) sans l'appui des logiciels de gestion de notes.
- le versement des bourses sera maintenu. Il est lié à
l'assiduité des étudiants notamment aux examens ;
lors de la rétention des notes, l'organisation des examens
n'est absolument pas modifiée et les étudiants
signeront tout à fait réglementairement les listes d'émargements.
- les notes vous seront communiquées oralement.
Nous
appelons par ailleurs les étudiants à participer
aux assemblées générales, aux
manifestations et aux grèves si elle débutent
prochainement. Sans les
étudiants dans la rue, il est peu probable que notre
grève administrative fasse plier le gouvernement.
Mais rarement une telle attaque
généralisée sur le service public
d'enseignement et de recherche n'a été
poussée à ce point, c'est le moment, il est temps de
s'unir et de lutter ensemble !