Les SUDistes de la Doua

Vous trouverez ici un communiqué de la fédération Sud éducation portant sur l’enseignement supérieur privé et les politiques gouvernementales qui le favorisent. À ce sujet, voir l’émission « Compléments d’enquête » : « À qui profitent les milliards de l’apprentissage ? ».

Notre université Lyon 1 participe également à ce soutien de l’enseignement supérieur privé. Notons que
 notre établissement participe à la promotion d’une Licence avec option Accès Santé (L.AS), Licence Science de la Vie (Biologie et Humanités), portée par l’Université Catholique de Lyon (UCLy), formation dont les frais de scolarité annuels vont de 4400 euros (pour les boursiers) à plus de 8000 euros. Dans l’offre de formation de santé présentée par Lyon 1, il est également indiqué la possibilité dans le Parcours d’Accès Spécifique Santé de suivre une mineure « Sciences de la Vie et Humanités » assurée par l’UCLy,
 dans le cadre d’une convention avec l’école d’ingénieur privée CPE, les enseignant·es-chercheur·es de notre université peuvent exercer jusqu’à 1/3 de leurs services statutaires dans cette école. La contrepartie prévue (si elle est effective ?) est une compensation de ces heures statutaires aux taux des heures complémentaires (environ 41 euros par heure devant élèves, ce qui correspond à une compensation de moins de 10 euros l’heure de service d’un fonctionnaire). Rappelons que les frais de scolarité annuels à CPE s’élevaient à la rentrée 2023 à 7980 euros,
 dans le cadre d’une convention avec l’EmLyon, l’UCBL s’est engagée à verser à cette école privée 34 311 euros en 2023-24, 35 340 euros en 2024-25 et 36 400 euros en 2025-26 pour une action de formation de 90h devant un effectif maximal de 20 étudiants (c.à.d. autour de 400 euros par heure devant étudiant·es, à comparer aux 41 euros ci-dessus).

Et qu’en serait-il, si le projet de transformation en EPE de l’actuelle présidence aboutissait ? Deux écoles d’ingénieur privées CPE et ITECH¹ (toutes deux membres de l’Institut Polytechnique de Lyon domicilié à l’UCLy) deviendraient établissements composantes de notre établissement ! Elles bénéficieraient alors :
 d’une plus « grande publicité » pour attirer de futur·es élèves ;
 de sièges dans les instances centrales de notre établissement, mais aussi dans les instances des pôles de formation et de recherche (PFR) ;
 de l’exercice de membres du personnel de notre université de tout ou partie de leurs fonctions au sein de leurs établissements, sans nécessairement de compensation ou réciprocité (article 11 de l’ordonnance relative aux établissements expérimentaux).

La section Sud Lyon 1

(1) Notons que les frais de scolarité annuels pour le cycle ingénieur à ITECH s’élèvent à 8300 euros.