Les SUDistes de la Doua

Chères collègues, chers collègues,

C’est avec une infinie tristesse que nous vous annonçons le décès d’Anne Perrut survenu le 2 octobre, à l’âge de 52 ans, après plusieurs mois de bataille contre un cancer diagnostiqué à l’été 2023. Nos pensées vont en premier à sa famille et ses proches, son mari, sa fille, ses deux fils, sa maman, ses petits-enfants. Nous partageons la peine de ses ami·es, collègues, étudiantes et étudiants, très affecté·es par sa disparition.

Au sein de notre université depuis 25 ans, Anne s’est dépensée sans compter au service des étudiantes et des étudiants, se battant pied à pied pour améliorer leurs conditions d’études. Elle a été particulièrement investie dans le second cycle de mathématiques appliquées (responsable du DESS puis Master SITN, du M1 MAS), mais aussi en licence de math, à Polytech, en prépa agreg... Anne était entre autre pour les étudiant·es une « enseignante très encourageante ».
En tant que responsable de la commission formation de la faculté des sciences et technologies (FST), elle a été extrêmement active et, dès 2016 elle s’est opposée aux décisions de l’équipe présidentielle actuelle. Elle nous faisait «  part de [s]on inquiétude, et même de [s]a colère, concernant l’accueil des étudiants en licence  » suite à une CFVU de juillet 2016 : « On va commencer l’année sans connaître le calendrier, sans connaître les modalités de contrôle de connaissances, en devant peut-être modifier dans l’urgence la répartition de nos enseignements dans l’année. Et nos étudiants vont découvrir, hébétés, que tout ce qu’on leur a dit au salon de l’étudiant n’existe plus. [...] Tout le travail fait pour changer l’image de nos formations universitaires tombe à l’eau. Et on sait tous combien il est difficile, une fois le mal fait, de remonter la pente. [...] Mais je pense surtout aujourd’hui à nos étudiants, moyens, qui réussissaient à garder la tête hors de l’eau, par le contrôle continu, un suivi des référents... J’ai peur que ceux-là n’échouent brutalement désormais.  »

Anne avait également une écoute attentive des collègues de tous métiers au sein de notre établissement. Son action au quotidien pour défendre et améliorer les conditions de travail de chacun·e et ses interventions dans les conseils de l’université nous manquent déjà. Elle siégeait au comité social d’administration (CSA) sur la liste commune CGT-Sud et était membre élue de la CFVU. Dans son laboratoire, elle était un soutien essentiel pour les doctorantes et autres précaires. Elle y communiquait une énergie positive dans la lutte contre le sexisme et les autres injustices encore très présentes dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche.

En dehors de l’université, Anne était très engagée dans le milieu associatif et pleinement investie au sein de sa ville Sathonay-Camp. Elle était depuis 2020 première adjointe au maire, à l’environnement, au cadre de vie et aux déplacements.

Nous gardons d’Anne le souvenir de son immense sourire, de ses yeux lumineux et rieurs, et d’une énergie intarissable qui lui permettait de tenir tous ses engagements. Il se dégageait d’elle une solidité sereine jamais surjouée, et jamais écrasante. Le vide qu’elle laisse est pourtant si plein de sa présence. Nous aurions tant aimé fêter ensemble la disparition « façon puzzle » du projet d’EPE Lyon 1.

Les obsèques d’Anne auront lieu samedi 12 octobre 2024 à 11h30 au crématorium de Bron 161 boulevard de l’Université, dans la salle Polyculte. Il y aura également une cérémonie devant la mairie de Sathonay-Camp dans l’après-midi. La famille ne souhaite ni fleurs, ni couronnes, mais propose une collecte en mémoire d’Anne pour soutenir la recherche, ainsi que les soignants et les malades du cancer.
La section Sud Lyon 1